mercredi 23 février 2011

Propositions pour une réforme de l'audiovisuel en Tunisie


Afin de transformer la télévision et la radio nationales et afin de répondre aux attentes des citoyens après le 14 janvier 2011, nous appelons à ce que la Télévision et la Radio nationales soient : 

Une entreprise publique, détenue à 100% par l'Etat tunisien mais politiquement indépendante du pouvoir et neutre vis-à-vis de tous les partis politiques

Les garanties de cette indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif sont les suivantes :

- Cette entreprise prend des engagements de missions et rend compte de ses activités devant une commission parlementaire (composée des deux chambres parlementaires ou équivalent), et ce une fois par an


- Elle est contrôlée et suivie tout au long de l'année par une Autorité Administrative Indépendante (AAI), par exemple un Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) ou équivalent 

- L'autorité de contrôle (CSA) nomme les dirigeants de cette entreprise 

- Les membres de l'autorité de contrôle (CSA) sont eux mêmes nommés par le législatif d'une part et de l'exécutif d'autre part (seulement en cas de régime présidentiel) pour un mandat à durée déterminée. Une partie de ces membres est renouvelée 2 fois par mandat

Si ces réformes prennent nécessitent du temps pour être mises en oeuvre, ou si le gouvernement de Ghannouchi n'a pas les moyens de les appliquer, une mesure "tactique" peut consister à nommer d'urgence à la tête de la TTN une personnalité connue pour son intégrité, par exemple Habib Ghribi, Mohamed Krichen ou Leila Chaieb. Ces personnes pourront, avec leur professionnalisme, garantir le niveau minimum attendu par le public de sa télé nationale (pour laquelle, faut-il le rappeler, il paie une redevance annuelle)

Merci à Ahmed Amine Azouzi qui est à l'origine de ces propositions. Si vous êtes d'accord partagez-les à grande échelle et faites-les parvenir aux journalistes, aux hommes politiques, et aux membres du gouvernement transitoire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire