lundi 21 mars 2011

Mon histoire avec Ettajdid (2/5)


Par : Karim Mejri


2. Rencontre avec Ahmed Brahim

Je suis allé faire un tour à la fête de l'Humanité le 9 et le 10 septembre 2009, au parc de la Courneuve dans la banlieue de Paris. C'était la première fois que j'y allais et j'étais seul. Après des heures d’errance entre les stands je suis allé voir le stand tunisien (Ettajdid était invité en tant que ex-Parti Communiste Tunisien). J'ai assisté à un ou 2 discours qui ne m'ont pas vraiment convaincu (je ne trouvais rien de concret), puis j'ai discuté rapidement avec A. Brahim et j'ai pris une photo avec lui (photo publié sur Facebook et qui était pour un certain temps ma photo de profil).

Je me suis souvent demandé quel rôle cette rencontre avec Ahmed Brahim avait joué dans mon engagement pour lui par la suite. C’était quelqu’un d’accessible, assez charmant et souriant. Notre échange était bref et a été interrompu plusieurs fois. J’essayais de porter la voix des jeunes, de réclamer une présence sur Facebook et sur les blogs. J’ai surtout écouté les autres parler, certains avaient pris la parole à une petite tribune qui était installé et il y a eu ensuite plein de discussions informelles. Avec un peu de recul je pense que cette rencontre était décisive. Rencontrer des gens en chair et en os et discuter de questions qu’on a l’habitude de discuter sur internet peut être un point déterminant dans le passage à l’action. En tout cas pour moi ça l’était. J’ouvre ici une parenthèse pour insister sur 2 enseignements que j’ai tirés de mon engagement :

- la nécessité de se déplacer et de rencontrer les gens pour discuter avec eux en vrai. Internet est un bon outil, sûrement nécessaire mais jamais suffisant

- la nécessité de venir avec l’ambition de changer les choses. Si vous attendez que les partis viennent vers vous et vous proposent des solutions, vous allez être déçus parce que les questions que se posent les jeunes ne sont pas suffisamment connues par les politiques. Venez donc avec vos questions et avec vos réponses ! Si le parti, quel qu’il soit, ne les adopte pas, partez en voir un autre ! Ce n’est pas ça qui manque aujourd'hui en Tunisie. Je reviens donc à ce 9 septembre 2009 et à la fête de l’Humanité. A la fin de l'évènement certains ont parlé de la nécessité de faire un comité de soutien à Paris. J'ai donné mon adresse mail et j'ai été invité, quelques jours plus tard, à la première réunion du comité dans les locaux d'une association à Paris.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire